Depuis quelques jours La Haye dispose d’une Social Sock Factory.
Cette usine appartient à l’entreprise Goods, qui conçoit et fabrique des chaussettes.
Les artistes, comme les ouvriers, sont d’anciens sans-abris, toxicomanes, ou personnes éloignées de l’emploi pour des problèmes d’addiction ou psychiatriques.
Pour les artistes, issus de différentes villes des Pays-Bas, la création des modèles est l’opportunité d’exprimer leur art, de renforcer leur confiance en soi et représente un accomplissement.
« Nous croyons au pouvoir de la créativité dans le processus de rétablissement des gens », déclare l’artiste Niels Hermus qui a lancé Goods il y a trois ans.
Il s’est rendu compte à l’époque, en collaborant avec l’Armée du Salut, que non seulement 60000 personnes dépendent de la collecte de vêtements aux Pays-Bas, mais surtout qu’il y a une pénurie de chaussettes et de sous-vêtements dans les dons.
C’est ainsi qu’est né le projet : pour chaque paire achetée, une paire est donnée.
L’entreprise collabore essentiellement avec l’Armée du Salut, mais également avec d’autres organisations locales.
Jan van Oosten, responsable de la participation à l’Armée du Salut, explique l’importance de ce projet : « Les sans-abri marchent beaucoup, en moyenne huit kilomètres par jour. En outre, ils doivent faire face à une hygiène moins bonne [...]. Vous pouvez faire une énorme différence pour eux en leur distribuant des produits comme des chaussettes, des sous-vêtements et du dentifrice. »
Acheter les chaussettes Goods, c’est donc participer non seulement au confort des sans-abris, mais également à la réinsertion par le travail des ouvriers.
L’un d’eux témoigne : « Après des années de dépendance et d’autres problèmes, je dois apprendre à vivre de manière indépendante et à mettre de l’ordre dans d’autres choses de base. C’est une bonne étape intermédiaire. »
Les chaussettes peuvent s’acheter sur leur site et l’usine peut se visiter sur rendez-vous.
Marie Desrivieres
photo © Franck Jansen
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