Les Pays-Bas arrivent cette année à la 2e position du classement des systèmes de retraite les plus performants et viables dans le monde, derrière l’Islande et devant le Danemark, mais comment la retraite fonctionne t’elle ici ?
On distingue deux axes : la répartition et la capitalisation.
Marie-Christine Kok Escalle, historienne à l’Université d’Utrecht pendant 35 ans, et aujourd’hui à la retraite, explique :
"Il y a un capital de retraite. La retraite est considérée ici comme un salaire différé. Quand on travaille, on cotise pour une retraite. On donne 20% de son salaire à un fonds de pension et on retire cet argent au moment où on passe à la retraite. Et on n’est pas dépendant de l’Etat pour ça. Donc, ce ne sont pas ceux qui payent une cotisation aujourd’hui qui payent pour les retraités, c’est le retraité qui a cotisé et qui a fait développer son argent, grâce aux fonds de pension et qui reçoit l’argent à la suite."
C’est la capitalisation.
La répartition est un revenu de base, indexé sur le salaire minimum, versé par l’État et payé par les cotisations de tous les travailleurs.
Bonne nouvelle, en tant qu’étranger, on peut y prétendre si on a vécu au moins 50 ans aux Pays-Bas. En dessous, on la perçoit au prorata du nombre d’années passées.
Quant à l’âge de départ à la retraite qui cristallise le débat actuellement en France, il est ici lié à l’espérance de vie et recule donc chaque année.
"On était à 65 ans, maintenant on est à 66 ans et dix mois, et en 2024, on sera à 67 ans. Et ensuite, chaque année, il y aura encore huit mois supplémentaires pour pouvoir accéder à cette retraite légale."
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