Deux immenses tours de béton de 15 et 17,5 mètres de haut sont apparues dans les dunes de Wassenaar : il s’agit d’une œuvre de l’artiste plasticien Anselm Kiefer, intitulée Jericho.
Anselm Kiefer est un artiste allemand qui vit et travaille en France et qui est mondialement connu pour ses installations gigantesques. En plus de la peinture, il utilise des matériaux tels que le béton, le fer rouillé et le plomb. Son travail regorge de références à des événements et à des personnages historiques. Jéricho fait référence à l’une des plus anciennes villes du monde dont la chute et la reconstruction sont décrites dans la Bible. Il a construit les tours avec des blocs de béton armé.
« L’artiste voit une certaine beauté dans les ruines », écrit le musée Voorlinden sur son site internet.
Cette œuvre, qui devait initialement être placée dans les jardins du musée, est un prêt de 5 ans.
Mais quel est le problème avec cette œuvre ? Ce n’est pas l’œuvre en elle-même qui fait polémique, mais le fait qu’elle ait été installée dans un endroit qui borde la zone vulnérable Natura 2000 Meijendel-Berkheide, avant que le permis environnemental ne soit accordé.
L’échevin parle d’une situation exceptionnelle : « Compte tenu de l’opportunité unique qui se présente d’exposer cette œuvre d’art particulière dans la municipalité de Wassenaar (après Paris et Londres), la municipalité de Wassenaar a souhaité permettre de placer l’œuvre d’art dans des conditions strictes avant l’obtention du permis ».
Ce n’est pas la première fois que la municipalité de Wassenaar fait une faveur au musée Voorlinden : lors de son ouverture en 2016, il s’est avéré que le propriétaire n’avait pas demandé l’autorisation de construire un parking sur son domaine. Cette affaire n’a toujours pas été réglée et le parking a le statut de tolérance.
Pour le parti d’opposition, bien que le musée soit un atout pour la ville, cela ne signifie pas qu’il faut leur accorder plus de droits qu’aux habitants de Wassenaar.
Marie Desrivieres
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