Les Pays-Bas ont l’eau la plus "sale" d’Europe.
On parle ici de l’eau dite de surface car l’eau du robinet est par contre une des meilleures d’Europe : une technologie de pointe est utilisée pour filtrer les eaux de surface sans utiliser de chlore ou de fluorure, et elle a une tenue très faible en calcium qui en fait une eau très douce.
Cependant, un rapport de Natuurmonumenten (une agence néerlandaise de conservation) a montré que l’écosystème aquatique des Pays-Bas ne se porte pas bien : moins de 1% des eaux de surface sont considérées comme propres.
D’où vient le problème ? L’agriculture, l’industrie, les transports et la forte densité de population des Pays-Bas contribuent à la pollution. Trop de produits chimiques déversés trop rapidement entraînent des charges en nutriments (d’azote, de phosphore et d’autres éléments) trop élevées.
En plus de leur propre pollution, en tant que « drain de l’Europe occidentale », les Pays-Bas doivent accueillir des eaux contaminées qui s’écoulent dans le pays depuis l’étranger.
Le pays a une liste d’objectifs fixés par l’Union Européenne à atteindre d’ici 2027 sous peine de fortes amendes.
Ces objectifs concernent notamment les les bassins fluviaux de l’Ems, du Rhin, de la Meuse et de l’Escaut.
La Meuse notamment, fournit de l’eau du robinet à environ 4 millions de personnes, principalement en Hollande Méridionale et en Zélande, ainsi qu’à plus de 3 millions de Belges.
La pression est telle sur ce fleuve que, en plus de la qualité qui diminue, c’est du côté de la quantité qu’il faut s’inquiéter en raison des chaleurs records qui en réduisent le débit.
Van Tilburg de Natuur & Milieu affirme également qu’il est temps que la qualité de l’eau soit à nouveau mise en avant, au lieu des intérêts de l’industrie. « Trop d’influence a été donnée à des parties qui n’ont aucun intérêt dans l’eau. »
Autant de raisons pour participer aux élections du 15 mars et bien choisir les prochains membres de l’Office des eaux.
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