Tous les ans le Forum économique mondial calcule l’indice mondial de l’écart entre les sexes qui « évalue chaque année l’état actuel et l’évolution de la parité entre les sexes dans quatre dimensions clés (participation et opportunités économiques, niveau d’éducation, santé et survie, et autonomisation politique). Il s’agit de l’indice le plus ancien qui suit les progrès accomplis par de nombreux pays pour combler ces écarts au fil du temps depuis sa création en 2006. »

Cette année, c’est encore et toujours l’Islande qui arrive en tête du classement, suivie de la Norvège, la Finlande, la Nouvelle-Zélande et la Suède.
Les Pays-Bas occupent la 28e place et selon l’étude réalisée par l’Université d’Amsterdam, notre pays a réussi à combler 77,7% de l’écart entre les sexes, ce qui représente 0,1% de plus que l’année dernière.

Alors que les Pays-Bas ont obtenu des résultats exceptionnels en matière d’égalité dans l’éducation, arrivant à la première place mondiale, la plupart des femmes travaillent encore à temps partiel. Et les femmes gagnent toujours 13,33% de moins que les hommes pour des emplois comparables…

Pire, l’écart s’est creusé en deux ans : alors que le salaire des hommes a augmenté de 16,4% en moyenne depuis 2021, celui des femmes n’a augmenté que de 9,1%, ce qui est inférieur à l’inflation.

Les écarts les plus important se situent dans les secteurs des technologies de l’information et de la justice où les hommes gagnent 22 % de plus, ainsi que les études de marché qui culminent à 27% de plus !
Le secteur des médias est le seul où les femmes gagnent plus que les hommes, mais la différence n’est que de 2,5%.

Au niveau mondial, pour en revenir aux calculs du Forum économique, il faut regarder les quatre axes séparément :
« Pour les 146 pays couverts par l’indice 2023, l’écart entre les sexes en matière de santé et de survie s’est réduit de 96%, l’écart de niveau d’éducation de 95,2%, l’écart de participation économique et d’opportunités de 60,1% et l’écart d’autonomisation politique de 22,1%. »

Au rythme actuel des "progrès", il faudra 131 ans pour atteindre la pleine parité…

Marie Desrivieres