A voir, à faire

16 avril 2023

Réouverture du Jardin japonais du samedi 29 avril au dimanche 11 juin 2023

Réouverture du Jardin japonais du samedi 29 avril au dimanche 11 juin 2023

Le jardin japonais du parc Clingendael, Japanse Tuin, a plus de 100 ans et une superficie de 6800 mètres carrés. Cela en fait le plus ancien et le plus grand jardin japonais des Pays-Bas.

A l’origine jardin privé, il a été créé entre 1903 et 1913 pour la baronne Daisy van Brienen avec des ornements qu’elle a ramené de ses voyages au Japon.

Le jardin est ouvert au public depuis les années 60, mais pour préserver son fragile écosystème, son accès est limité : deux semaines seulement l’automne dernier et six ce printemps.

L’accès est gratuit, de 9h à 20h, et l’espace étant restreint, les chiens, les poussettes et les scooters de mobilité ne sont pas autorisés.

Marie Desrivieres

14 avril 2023

La photo mystère #3

La photo mystère #3

La semaine dernière vous êtes nombreux/ses à avoir reconnu l’Arbre à souhaits du Palais de la Paix.

Bravo à Sarah qui a été la plus rapide à nous donner la bonne réponse.

Le Palais de la Paix abrite la Cour Permanente d’Arbitrage, la Cour Internationale de Justice des Nations Unies et l’Académie de Droit International de La Haye. Ces institutions sont soutenues par la bibliothèque du Palais de la Paix, l’une des bibliothèques les plus prestigieuses dans son domaine. Elle est consultée par des avocats, des scientifiques et des étudiants du monde entier. La Fondation Carnegie est propriétaire et gestionnaire du Palais de la Paix.

Des visites guidées sont proposées quelques jours par an, et il est toujours possible de faire une visite virtuelle.

Cette semaine, on corse un peu le niveau puisque cette photo a été prise en intérieur… à vous de jouer !

© Marie Desrivieres

Envoyez nous la réponse @ infolettre@accueillahaye.com ainsi que de nouvelles photos.

Marie Desrivieres
14 avril 2023

Guide des Hot spots

Guide des Hot spots

C’est là. Cette fois, c’est sûr. Nous sortons de l’hiver. Bientôt le soleil et les douces températures feront leur arrivée. A ce moment-là, il vous faudra être prêt(e) et dénicher "The" terrasse pour papoter avec les copines, tout en bronzant. Pour cela, on vous a concocté un petit guide des terrasses les plus ensoleillées de la Ville. Mise en garde toutefois, ces terrasses sont souvent bondées et peuvent provoquer des sueurs lorsqu’il s’agit de trouver une place. C’est parti pour les Hot-spots donc !


PALMETTE PLAATS 27
En plein centre ville, la terrasse de Palmette est toujours une bonne idée. Un grand classique indémodable entre palmiers et flamands-roses qui affiche aux menu quelques spécialités comme steak tartare, bisque de homard et même raviolis maison. Petit-déjeuner déjeuner ou dîner.
| PALMETTE
Place 27, La Haye | www.palmette.nl

©Palmette.nl


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| De Kantine van BLEYENBERG
Au 3e étage, depuis le roof top, vous aurez pleine vue sur le Grote Markt, la ligne d’horizon et le reste du centre-ville. Situé au cœur de La Haye, Bleyenberg est un aussi un concept fou de 5 étages avec restaurant, espaces de réunion et d’événement et 7 cabines de karaoké privées, le tout dans un même bâtiment.
Grote Markt 10, La Haye | bleyenbergdenhaag.nl

©Bleyenberg


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| BAR BEA
Un véritable bateau-terrasse confortable, avec vue sur le Jardin du Palais. Béa est à la fois pourvoyeuse de convivialité et Bistro & Café ! Ce café brun moderne de quartier et de ville est une ode à la « reine B » et aux illustres beaux cafés d’époque.
Veenkade 7 | barbeadenhaag.nl
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| DE KADE
Recommandé par le site de la Ville, car il combine bord de canal + terrasse ensoleillée + bon vin. Bercé par le clapotis du canal, on peut y commander des plats composés de produits locaux. De Kade possède la plus grande cave à vins naturels de La Haye.
Dunne Bierkade 1A | www.decade.online

De Kade, terrasse en bord de canal et bon vin.

| GRAND CAFÉ HAAGSE BLUFF
Ce grand et beau café possède une terrasse immense sur toit annoncée comme étant la plus grande et confortable de tout La Haye...

Grand café Haagsche Bluf

Haagse Bluf 3 | grandcafehaagschebluf.nl

La liste n’est bien sûr pas exhaustive. N’hésitez pas à partager vos terrasses, on s’voit là-bas ! F.L

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8 avril 2023

La photo mystère #2

La photo mystère #2

La semaine dernière il fallait reconnaître une partie de la frise située sous le Pier.

Bravo à Marina qui a été la première à nous répondre.

Cette œuvre est celle du duo d’artistes Gordon Meuleman et Sophia den Breems, originaires de La Haye et réunis sous le nom Sogoshow.

Vous pouvez retrouver leurs œuvres sur les murs de notre ville : n’hésitez pas à nous envoyer les photos quand vous les verrez !

La photo mystère du jour est envoyée par Emilie.

© Emilie Blancart

Vous avez trouvé ? Envoyez nous la réponse @ infolettre@accueillahaye.com ainsi que vos propres photos mystères.

Marie Desrivieres
8 avril 2023

Kunstroute Statenkwartier : à la découverte des artistes du Staten - 15-16 avril 2023

Kunstroute Statenkwartier : à la découverte des artistes du Staten - 15-16 avril 2023

Le weekend du 15/16 avril allez à la rencontre des artistes du Statenkwartier.

Pour cette 8e édition, 32 artistes aux univers très différents vous ouvrent leur porte de 12h à 17h.
Retrouvez les adresses sur le site ou laissez vous guider par les panneaux placés devant les maisons.

C’est l’occasion d’aller rendre visite à à trois artistes françaises : Annick Craanen-Georgelin, Anne Baubert et Véronique Jullian.


© Annick CG

Annick Craanen-Georgelin est actuellement la présidente de KS, (Kunstenaars in het Statenkwartier) , le groupe des artistes du quartier.

Elle est elle-même Française, habite à La Haye depuis une dizaine d’années. Auparavant, sa vie d’expatriée aux quatre coins du monde lui a fourni une inépuisable source d’inspiration.

L’Indonésie est le thème qu’elle a choisi pour la Kunstroute 2023.


© Anne Baubert

Anne Baubert a découvert la gravure il y a 10 ans et s’est formée à la Glassell School of Art à Houston (Texas).
"Une découverte coup de cœur devenue passion."

Une passion qu’elle aime transmettre lors d’ateliers qu’elle anime ou pendant ces deux journées portes ouvertes.
"A cette occasion j’aurais plaisir à expliquer aux curieux/ses différentes techniques d’estampes : gravure sur bois, lino, cuivre, carton..."

Elle présentera une quarantaine de gravures et quelques peintures.


Le travail de Véronique Jullian est "basé sur les techniques traditionnelles chinoises [qu’elle a] apprises aux Beaux Arts de Pékin" dans l’Atelier de Peinture Traditionnelle Chinoise.

© Véronique Jullian

"Je peins aussi à l’acrylique sur toile des scènes asiatiques et au pastel sur papier."

Tout l’univers asiatique, du tai chi à la méditation, alimente son travail, et ce sont ses voyages en Asie qui ont inspiré ses photographies

Elle donne également des cours de peinture traditionnelle chinoise, privés ou en petits groupes, sur demande.


Quoi de mieux que ces deux journées pour aller à leur rencontre, leur poser des questions, découvrir l’étendue de leur travail et pourquoi pas, investir dans une œuvre d’art.

Marie Desrivieres

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1er avril 2023

Portrait d’expat’ : Patrice Haddad

Portrait d'expat' : Patrice Haddad

Engagé dans la Marine nationale, Patrice Haddad est finalement devenu... comédien. Après 10 années en mer, une expatriation au Brésil pour suivre sa femme Clotilde, ce papa de deux enfants, a posé son balluchon à La Haye. Non sans fierté, il propose aujourd’hui son 1er spectacle, fruit de sa collaboration avec le metteur en scène Thierry Louyat et de très belles rencontres sur La Haye qui lui ont permis d’y croire. On embarque avec lui.

Accueil La Haye : Le 14 avril, tu donnes une représentation sur La Haye de ton spectacle "Sur le bord", dis-nous en plus.

Patrice Haddad : Au fil de l’eau, de mes rencontres, j’ai voulu raconter les personnages qui ont émaillé mon parcours de marin dans un spectacle seul-en-scène d’1h30. 16 personnages vont défiler, 16 tranches de vie ! "Sur le bord" est à double sens, puisque il signifie "un peu à la limite" et c’est aussi un ordre militaire.

ALH : Comment passe-t-on de la Marine nationale aux planches, deux univers si différents ?
PH : Pour tout dire, je n’avais jamais imaginé avoir la légitimité d’être comédien, même si je savais que j’avais en moi cette envie du contact avec les autres. Au tout début de ma carrière de matelot, j’étais pas mal angoissé en mer, alors j’écrivais beaucoup ; des textes, des idées, ce qui m’aidait énormément. J’observais tout, j’absorbais comme une éponge et je couchais sur papier. Un peu par hasard, en 2006, on me demande d’animer l’Arbre de Noël et je me retrouve à jouer mes textes devant 800 militaires, que j’entends rire comme jamais.

ALH : Qu’est-ce que cela a changé ?
PH : J’ai compris que c’était mon rôle. Je servais la Marine et finalement, servir l’équipage, servir les gens, c’est ce que je voulais. Après de longs mois difficiles en mer, les matelots avaient besoin de cette décompression. A partir de là, le commandant en chef m’a donné le poste d’assistant de foyer qui est animateur officiel au sein de la Marine. Divertir pour mieux servir, tout est parti de là !

ALH : Après 10 ans à divertir les militaires, comment s’est passée la reconversion de comédien dans le "civil" ?
PH : Je me sens toujours au service du public, même si ce n’est plus le même. L’énergie reste la même. Je veux tourner mon travail vers les autres et animer le quotidien des gens. Ce qui m’intéresse dans mon travail, c’est la connexion que tu établis. La Marine m’a révélé à moi-même et m’a aussi apporté la rigueur militaire, qui associée à ma créativité forme aujourd’hui ma caisse à outils de comédien.

Patrice Haddad : divertir pour mieux servir ! ©FL

ALH : Comédien et expat’, mais est-ce bien compatible ?
PH : Oui, complètement ! Les rencontres tout d’abord. Sur mon parcours, au Brésil et surtout ici, à La Haye, j’ai rencontré plusieurs personnes de la communauté française qui m’ont énormément apporté. Ce spectacle, c’est beaucoup grâce à eux, à leur énergie, leurs conseils, leur soutien. Et puis en voyageant, je me sens toujours un peu encore sur mon bateau, chaque ville est une escale. Le fait d’être expatrié me nourrit aussi beaucoup car je me sens à ma place en voyageant et légitime de conter mes histoires à des gens qui ont aussi voyagé. Entre expatriés, on se comprend, car à chaque déplacement, on laisse beaucoup derrière, tout ce qu’on avait construit. Il faut reconstruire, ce n’est pas toujours facile, on peut perdre ses rêves en route. Et pourtant, il ne faut rien lâcher. C’est aussi ça que je raconte dans mes spectacles...

ALH : Avec pas moins de 16 personnages sur scène, comment parviens-tu à un retour tranquille, à la vie "normale" ?

©PH

PH : En effet, c’est dévorant et assez schizophrénique ! J’ai des techniques de méditation et de respiration qui m’aident à cloisonner les deux univers. Quand je suis avec ma famille par exemple, les problèmes, les tensions et tous mes personnages restent à l’entrée de l’aubette !

ALH : Comment as-tu préparé ton spectacle ?
J’avais des textes, beaucoup de textes et mon metteur en scène, Thierry Louyat, lui même acteur depuis 25 ans et directeur d’acteurs, m’a permis de les fluidifier, les rendre universels, plus poétiques, plus puissants. Thierry prend la matière brute et la magnifie et aujourd’hui, me voilà conteur.

ALH : Une seule représentation à La Haye ?
PH : Pour l’instant oui, puis une tournée en France. Un spectacle dans chaque port !

Fabienne Laroque

|Patrice nous invite "Sur le bord" (et c’est un ordre !)
14 avril 2023 - Théâtre YMCA Scheveningen
1re partie : Jonas Brog
Infos et billets

© Photo du haut : Geneviève Chasse

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1er avril 2023

La photo mystère #1

La photo mystère #1

La newsletter vous propose une nouvelle rubrique pour découvrir votre ville sous une nouvel angle.
Un lieu à découvrir avec une photo.

Cette semaine, en voici deux pour le prix d’une, prises au même endroit.
Saurez vous le retrouver ?

Envoyez nous vos réponse @ infolettre@accueillahaye.com ainsi que vos propres photos mystères que nous ne manquerons pas de publier !

A vous de jouer !

© Marie Desrivieres
© Marie Desrivieres
Marie Desrivières
25 mars 2023

Réouverture du Keukenhof - 23 mars 2023

Réouverture du Keukenhof - 23 mars 2023

Le plus beau parc floral printanier du monde réouvre ses portes du 23 mars au 14 mai.
La période est courte, alors pour profiter du spectacle, le parc est ouvert tous les jours de 8h à 19h30.
Et pour éviter les déconvenues, réservez vos billets en avance sur le site.

Infos pratiques :
  • Le parc se situe à 35/45 minutes en voiture de La Haye et il faut réserver une place de parking (6€) en même temps que son billet d’entrée (en ligne 19€/adulte, 9€/enfant entre 4 et 17 ans).
  • On peut aussi acheter des tickets combinés entrée + transport en commun et pour les plus sportifs il faut compter 2h de vélo depuis le centre de La Haye. La visite du parc se fait ensuite uniquement à pied.
  • On peut apporter son pique-nique ou manger dans un des nombreux lieux de restauration du parc (prévoir la CB, seul mode de paiement accepté).

Attention le samedi 22 avril est la journée du corso fleuri et de nombreuses routes sont donc fermées. Il est conseillé d’être dans le parc avant 11h ou de reporter sa visite.

Le Keukenhof, littéralement "jardin potager" (keuken = cuisine et hof = ancien mot néerlandais signifiant jardin), ce qu’il était à l’origine, couvre actuellement 32 hectares et accueille un million de visiteurs en huit semaines.

On peut y admirer des tulipes bien sûr, mais également des muscaris, des jacinthes, des narcisses et une exposition permanente d’orchidées.

C’est le seul jardin au monde spécialisé dans les plantes bulbeuses et ses tableaux de fleurs sont renouvelés chaque année.
Et pour que la floraison soit continue, 7 millions de bulbes sont plantés à la main, par 40 jardiniers, sur 3 couches.

Si vous préférez vous y rendre en dehors de l’ouverture du parc, vous pourrez toujours visiter gratuitement le château et son jardin.

Marie Desrivieres

10 mars 2023

Découvrez les mystères de Schockland

Une plongée dans l’Histoire…

Découvrez les mystères de Schockland

Schokland, autrefois une île du Zuiderzee sauvage, fait aujourd’hui partie du continent de l’actuelle province néerlandaise de Flevoland. En raison de sa richesse archéologique et de son histoire, la région entière a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 1995.

Cet endroit offre une combinaison unique d’histoire culturelle et de nature. S’y rendre, c’est marcher sur les traces des ancêtres à travers des prairies et des traces de vie humaine vieilles de 10 000 ans. C’est aussi mieux comprendre cet âpre et sempiternel combat des Néerlandais contre l’avancée des eaux.


Une île… sur la terre ferme

La configuration de Schockland au fil des siècles a subi de nombreux remous, c’est peu de le dire. Jusqu’en 1450 environ, Schokland n’était pas une île, mais une zone de tourbe marécageuse avec quelques collines sèches. On pense que toute la région autour était probablement déjà préparée pour l’agriculture avant le XIVe siècle. Lorsque la montée des eaux a emporté de vastes étendues de tourbières, elle est devenue une péninsule. Schokland n’est devenu une véritable île que lorsque Zuiderzee a englouti la dernière partie. Puis, c’est en 1859 que les insulaires perdent définitivement la bataille contre l’eau... Le gouvernement décide alors que les habitants doivent quitter l’île. Non seulement à cause du danger permanent d’inondation, mais aussi à cause de la pauvreté. Les quelque 635 "Schokkers" se déplacent ainsi vers le continent. Schokland continue d’exister, mais en 1942, avec la remise en état du Noordoostpolder, il devient une île… sur la terre ferme.


Une île aux trésors

Avec ses quatre petits kilomètres de long, au milieu du jeune paysage de polders, Schockland la brave renferme de nombreux trésors. Des milliers d’années d’histoire de l’habitation néerlandaise sont cachées dans son sol. Des poteries et des outils de la Préhistoire ont été trouvés, mais aussi des sépultures complètes, des vestiges de maisons, des tumulus, des vestiges d’églises et des systèmes de digues. Un peu plus de 160 sites archéologiques montrent le développement et la culture des habitants de Schokland ; de chasseur-cueilleur et agriculteur à insulaire et habitant des polders. Au Moyen Âge (500 à 1500 après JC), ce sont surtout les agriculteurs qui y élevaient le bétail et cultivaient les céréales. Dès le XIIe siècle, on sait que les habitants vivent sur des buttes artificielles : Zuidpunt, Zuidert, Middelbuurt et Emmeloord. A marée haute ou en cas d’onde de tempête, ces collines étaient les seuls endroits sûrs de l’île ! Au 17e siècle, l’agriculture était moins prospère en raison de la perte de terres au profit de la mer. Le commerce, la navigation et surtout la pêche deviendront alors tout naturellement de plus en plus importants...


Comment l’aborder ?

Vous commencerez probablement par De Gesteentetuin, le jardin de pierres, pour une immersion totale dans le passé, il y a environ 200 000 ans. Ici, vous pourrez voir un certain nombre d’étonnants rochers erratiques laissés par les glaciers de l’avant-dernière période glaciaire dans le Noordoostpolder. Tout près, au centre d’accueil de l’île, vous seront proposées une exposition sur l’origine de la terre et des pierres et bien sûr, des informations sur l’histoire et la nature de Schokland. A partir de là, de nombreux itinéraires de randonnée et de cyclisme aventureux ainsi que des excursions sur toute l’île s’offrent à vous. Musée et restauration. Bon voyage dans un nouveau pan de l’histoire des Pays-Bas !

Fabienne Laroque

| + d’infos

Schokland en 1907

Pour organiser votre visite, une mine d’infos, c’est par ici !
Mais aussi :
Visitez le site du Musée Schokland.


Retrouvez les autres articles consacrés aux sites néerlandais classés au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
-* La maison Rietveld Schröder
-* "Waddenzee", la mer des Wadden et sa région
-* Le Limes : véritable trésor historique

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10 mars 2023

Vrel, prédécesseur de Vermeer

Vrel, prédécesseur de Vermeer
Vrel, l’insaisissable.

Puisque les projecteurs sont unanimement braqués sur Vermeer, ne serait-ce pas le moment opportun pour faire un pas de côté et porter son regard sur un peintre plus discret, mais tout autant énigmatique et passionnant : Jacobus Vrel. Loin de la frénésie "vermeerienne" du moment, le Mauritshuis met en lumière ce peintre dans une petite, mais remarquable exposition, jusqu’au 29 mai prochain.

Femme à la fenêtre faisant signe à une fillette, Fondation Custodia.

Il y a longtemps eu confusion entre les œuvres de Jacobus Vrel et de Johannes Vermeer qui partagent à la fois les mêmes initiales J.V., et les mêmes représentations d’intérieurs domestiques tranquilles, souvent avec des femmes. C’est ainsi que les peintures de Vrel ont été pendant de nombreuses années injustement attribuées à Vermeer. Parfois même aussi à Pieter de Hooch, lorsque des vendeurs peu scrupuleux ajoutaient une signature apocryphe pour flouer l’acheteur...


Recherche scientifique internationale

De Jacob Vrel, on ne savait jusqu’à présent que peu de choses. Il n’aura été vraiment découvert qu’après que le brillant critique d’art français Théophile Thoré-Bürger (1807–1869) ait révélé que l’une des signatures de Vermeer était fausse et qu’il ait découvert le nom de Vrel en dessous. Remarquablement absent des archives des Pays-Bas mais aussi de Belgique, la vie de Vrel restait énigmatique. Pour percer ce mystère, un projet de recherche international a donc été récemment mené par trois musées associés : l’Alte Pinakothek - Bayerische Staatsgemäldesammlungen à Munich, la Fondation Custodia - Collection Frits Lugt à Paris et le Mauritshuis. Comme Vrel peignait sur des panneaux de bois, les musées ont commandé une recherche "dendrochronologique", analyse permettant de dater les panneaux grâce aux anneaux concentriques du bois, appelés aussi cernes de croissance. La découverte est de taille : les résultats ont en effet démontré que Vrel avait été actif en tant que peintre pendant de nombreuses années avant 1654. Avant les maîtres Vermeer de Delft et Pieter de Hooch. Le discret Jacobus Vrel maîtrisait ainsi déjà ce genre de représentation avant que le premier chef-d’œuvre de Vermeer ne quitte son atelier...


Une datation, mais beaucoup de questions
©FL

Dès lors, on peut se laisser aller à toutes les spéculations ! Aurait-t-il cotôyé Pieter de Hooch (1629–84), Esaias Boursse (1631–72) et le peintre belge Pieter Janssens Elinga (1623–82) dont les sujets et le style de l’œuvre sont si proches ? Se peut-il que Vermeer ait vu les œuvres de Vrel, s’en soit inspiré ? D’ailleurs, était-il un peintre reconnu de son époque ? On sait - et c’est la seule archive le concernant - que l’archiduc Léopold Wilhelm (1614-1662) possédait pas moins de trois œuvres de lui...

À l’heure actuelle, quarante œuvres sont attribuées à Jacobus Vrel. Près de la moitié d’entre elles, portent une signature ou un monogramme, représentant ensemble toutes les informations disponibles concernant l’identité de leur créateur. Leur orthographe varie de "Frel", "Frell", "Vrel" et "Wrel", à "Vrelle" et même "Vreelle". Dans l’exposition Vrel, précurseur de Vermeer, le Mauritshuis partage l’histoire de ce mystérieux peintre et met en lumière ces toiles aussi énigmatiques qu’émouvantes. Pour les apprécier pleinement, peut-être faudra-t-il momentanément laisser Vermeer dans l’ombre et éviter les comparaisons. Mais tout comme pour Vermeer, le caractère insaisissable de ce peintre, transperce l’âme.
Fabienne Laroque

| + d’infos
Jacobus Vrel, voorloper van Vermeer (précurseur de Vermeer)
Exposition du 16 février au 29 mai 2023
Mauritshuis

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