A voir, à faire

La réserve naturelle de Harstenhoek

La réserve naturelle de Harstenhoek

Située au nord de Scheveningen, à l’entrée des dunes, Harstenhoek a eu plusieurs usages avant de devenir une réserve naturelle.

Leendert van der Harst était une figure bien connue de Scheveningen où il a vécu de 1724 à 1812. Pêcheur et fermier, il a été chargé par le conseil municipal de tirer à terre les bateaux qui revenaient de la pêche, avec ses chevaux. En effet, il n’y avait pas encore de port, et les fonds plats des bateaux leur permettaient d’être tractés directement sur le sable.
Pour permettre aux chevaux d’être à proximité de la plage, un terrain a été donné à Leendert. A partir de 1778, le treuil a progressivement remplacé les chevaux pour remorquer les bateaux de pêche et Leendert a transformé son terrain en ferme d’agriculture et d’élevage. Cette vallée quelque peu reculée a été appelée Harst his Hoek par les Scheveningers.

Archives municipales de La Haye 1873

En 1873, un château d’eau a été construit à la pointe nord du Harstenhoek pour l’extraction de l’eau dans les dunes voisines.
L’efficacité de l’extraction et l’augmentation de la consommation d’eau a progressivement entrainé l’assèchement de la zone et l’arrêt de l’agriculture.

Le terrain a ensuite été utilisé pour le séchage et la réparation des filets de pêche, d’où le deuxième nom : le Nettenboetstersveld. Cette activité a duré jusqu’aux années 1960.
L’extension urbaine a progressivement réduit le site de moitié pour atteindre sa taille actuelle d’environ 15 hectares.

©Alex Falconer/Pexels

En 1988, la découvert de lichens fait basculer le site sous le coup de la loi sur la conservation de la nature et Harstenhoek est déclaré réserve naturelle protégée : Dunea, actuel propriétaire, en ferme l’accès au public.
Grâce à cela, un certain nombre d’espèces (presque) disparues, et caractéristiques des prairies de bord de mer, sont revenues à divers endroits, comme l’asperge sauvage, l’ail des vignes, l’orobanche pourprée, le silène conique et l’anthyllide vulnéraire.
On y croise également des vaches Galloway, originaires d’Ecosse, des lapins et parfois des renards.

Marie Desrivieres