Rrollend, festival de food trucks, prend ses quartiers à La Haye du jeudi 16 au dimanche 19 mars pour une édition hivernale. Divers camions de nourriture s’installeront sur le Lange Voorhout à La Haye. Concerts, animations, vin et chocolat chaud sont au programme de ces quatre jours.
Le 12 mars environs 30 000 coureurs sont attendus pour la 47e édition de la course CPC City Pier City qui marque le départ de la saison des courses.
Il existe deux courses pour les enfants, 1km ou 2,5 kms, et pour les adultes le choix va du 5kms au semi-marathon.
Il est encore temps de s’inscrire et de s’entrainer !
Pour ceux qui préfèrent marcher, rendez-vous le 10 mars au départ du Pier pour le CPC Night Walk : une boucle de 7 ou 12 kms en lumière et en musique. Les inscriptions sont encore possibles.
Que vous choisissiez de courir ou de marcher, en participant vous pouvez soutenir la recherche contre le cancer en collectant des fonds pour The Dutch Cancer Society (KWF Kankerbestrijding). Plus d’infos ici.
Dans l’exposition WEED, visible depuis le 15 janvier 2023 au musée de la pêche Scheveningen, il est question de l’algue et de ses super-pouvoirs.
L’algue peut être utilisée comme aliment, y compris pour animaux et même comme matière première... ce qui pourrait, à l’avenir, compenser un certain nombre de productions nocives (comme l’élevage de viande par exemple) responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre d’après le journal Le Monde . Les 323 millions de tonnes de viande produites dans le monde chaque année ont en effet un impact majeur sur le réchauffement, la déforestation et la consommation d’eau.
Mais plus proche de nous, aux Pays-Bas, là où auparavant, un avenir dans la pêche allait de soi pour beaucoup (principalement) de garçons, cette certitude a disparu à mesure que l’influence de la pêche a diminué... Le musée étudie ainsi à quoi pourrait ressembler l’avenir de la ville côtière de Scheveningen si les algues pouvaient tout bonnement remplacer la pêche. Ainsi, nous apprenons qu’à 12 kilomètres de la côte, se trouve le premier (!) site d’essais offshore des North Sea Farmers, une véritable ferme d’algues. Et selon ces cultivateurs, les algues seraient la culture de l’avenir.
Dans cette même exposition, découvrez comment l’artiste Nienke Hoogvliet utilise les algues comme teinture textile circulaire en réponse à l’industrie textile polluante. Laissez-vous emporter par les installations de Suzette Bousema, qui s’interroge sur les propriétés filtrantes des algues au travers de ses œuvres. Comprenez enfin l’évolution de la ferme d’algues au fil des ans dans l’exposition de photos de Jurriaan Brobbel.
- Fabienne Laroque -
Weed !
15 janvier 2023 – 25 juin 2023
Le site de Muzee Scheveningen ici
Gratuit avec la carte des musées.
Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, la maison Rietveld Schröder à Utrecht, fut grandement décriée au début du 20e siècle tant elle rompait avec l’habitat traditionnel néerlandais… L’édifice, bien plus qu’une maison cubique colorée et farfelue était un projet architectural audacieux qui plaçait l’homme au centre de la démarche. De fait, la maison est reconnue aujourd’hui comme l’un des premiers symboles du mouvement moderne en architecture.
Derrière l’objet architectural, une rencontre, celle de deux personnalités. Truus Schröder-Schräder et l’architecte Gerrit Rietveld, tous deux impliqués au sein du mouvement artistique néerlandais De Stijl (Le Style), dans les années 20. Ils sont unis par leur philosophie de vie résolument moderne, leur amour de l’art, probablement une grande complicité intellectuelle.
Evidemment, en 1924, la société bien pensante d’Utrecht ne voit pas vraiment les choses de cet œil. Truus, mère de trois enfants et récemment veuve est une femme libre. Elle a commandé au designer Rietveld - dont elle connait l’anti-conformisme - une nouvelle maison qui viendra rompre sans transition avec l’habitat classique. Une maison pratique pour sa famille, qui serait aussi un lieu de rencontres pour les artistes et un espace ouvert sur l’extérieur. Elle souhaite de la simplicité et un espace qui "ne la contraigne pas, mais la libère". La réponse architecturale de Rietveld va non seulement révolutionner le genre, mais proposer un nouvel art de vivre en cette première moitié de 20e siècle. Cet avant-gardisme architectural, tout à l’image de ses créateurs, choque au point que l’édifice sera rapidement qualifié de "maison de cinglés".
A l’extérieur, c’est un bâtiment simple, cubique, aux lignes horizontales et verticales épurées qui utilise toutes les couleurs primaires aux côtés du blanc, du gris et du noir. Impossible de ne pas y voir l’analogie avec le tableau abstrait de Mondrian "Composition en rouge, jaune, bleu et noir (1921)". La maison Schröder n’est rien de moins que son équivalent 3D ! Et ce n’est certes pas un hasard lorsqu’on sait que Mondrian faisait également partie du mouvement De Stijl…
Les solutions d’aménagement intérieur imaginées par Rietveld en écho aux demandes de Truus sont tout autant novatrices que l’extérieur. Les espaces par exemple, peuvent être modifiés à l’envi à l’aide de panneaux mobiles. Les meubles, parfaitement intégrés, sont pratiques, faciles à utiliser et à entretenir. Chaque placard, tiroir ou porte-manteau est à sa place et possède son usage à un moment de la journée. Tout ce qui est inutile ou superflu a été éliminé. L’ensemble du bâtiment est un système flexible, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Dans la maison, les couleurs primaires et les “non-couleurs” soulignent les lignes de force comme les rails des cloisons mobiles, les tablettes, les placards peints. Une maison si moderne et aboutie que Truus y habitera jusqu’à sa mort en 1985… sans y avoir modifié le moindre détail.
Rietveld a placé l’humain moderne au centre de son projet d’aménagement urbain et se faisant, a signé l’un des plus beaux joyaux architecturaux d’Utrecht. Avec ses idées novatrices sur la rationalisation de l’espace, on pourrait cependant penser qu’il ne répondit finalement qu’à de froides exigences fonctionnelles, mais ce serait une erreur. Truus avait aussi demandé à "voir et ressentir la nature au gré de l’année et des saisons depuis (sa) maison, sans sortir". A l’époque, la maison se trouve littéralement à la périphérie de la ville et donne sur un vaste paysage de polders. L’ingénieux Rietveld imagine alors d’immenses ouvertures sur cet extérieur. Celles du coin salle à manger sont sans doute les plus impressionnantes : deux immenses surfaces vitrées se croisent à angle droit sans qu’aucun mur aveugle ne vienne jamais gêner le regard. Plus tard, dans les années 1960, lorsqu’une autoroute et un viaduc ont été construits a proximité, Rietveld déclarera que "la maison pourrait tout aussi bien être démolie, car ce qui reliait l’intérieur et l’extérieur avait été détruit…"
Par bonheur, la maison est toujours là, à seulement une heure de La Haye, ouverte au public désireux de découvrir ce trésor architectural, fruit d’une symbiose exceptionnelle entre deux êtres.
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- Fabienne Laroque -
Les autres sites inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco à découvrir :
A Tilburg, dans la province du Brabant-Septentrional, se trouve dorénavant le plus beau mur du monde, et plus précisément la plus belle fresque de street art, titre décerné par Street Art Cities pour l’année 2022.
Commandée par l’usine de recyclage CvB Ecologistics, Trashure (jeu de mot entre trash et treasure) est une œuvre des artistes néerlandais Kaspar van Leek et Niels van Swaeman, réunis sous le label Studio Giftig.
La fresque représente une femme vêtue d’emballages en plastique et carton, qui saute dans la lumière à la manière du superhéroïne du recyclage.
« L’idée derrière cela est que chaque déchet peut être réutilisé à nouveau », a déclaré l’artiste Van Leek à Street Art Cities. « Les ordures peuvent avoir un but pour une nouvelle vie. C’est ce que nous voulions montrer avec ce tableau. »
De nombreuses fresques murales sont à découvrir à La Haye, au gré de vos balades ou via ce site.
Située au nord de Scheveningen, à l’entrée des dunes, Harstenhoek a eu plusieurs usages avant de devenir une réserve naturelle.
Leendert van der Harst était une figure bien connue de Scheveningen où il a vécu de 1724 à 1812. Pêcheur et fermier, il a été chargé par le conseil municipal de tirer à terre les bateaux qui revenaient de la pêche, avec ses chevaux. En effet, il n’y avait pas encore de port, et les fonds plats des bateaux leur permettaient d’être tractés directement sur le sable.
Pour permettre aux chevaux d’être à proximité de la plage, un terrain a été donné à Leendert. A partir de 1778, le treuil a progressivement remplacé les chevaux pour remorquer les bateaux de pêche et Leendert a transformé son terrain en ferme d’agriculture et d’élevage. Cette vallée quelque peu reculée a été appelée Harst his Hoek par les Scheveningers.
En 1873, un château d’eau a été construit à la pointe nord du Harstenhoek pour l’extraction de l’eau dans les dunes voisines.
L’efficacité de l’extraction et l’augmentation de la consommation d’eau a progressivement entrainé l’assèchement de la zone et l’arrêt de l’agriculture.
Le terrain a ensuite été utilisé pour le séchage et la réparation des filets de pêche, d’où le deuxième nom : le Nettenboetstersveld. Cette activité a duré jusqu’aux années 1960.
L’extension urbaine a progressivement réduit le site de moitié pour atteindre sa taille actuelle d’environ 15 hectares.
En 1988, la découvert de lichens fait basculer le site sous le coup de la loi sur la conservation de la nature et Harstenhoek est déclaré réserve naturelle protégée : Dunea, actuel propriétaire, en ferme l’accès au public.
Grâce à cela, un certain nombre d’espèces (presque) disparues, et caractéristiques des prairies de bord de mer, sont revenues à divers endroits, comme l’asperge sauvage, l’ail des vignes, l’orobanche pourprée, le silène conique et l’anthyllide vulnéraire.
On y croise également des vaches Galloway, originaires d’Ecosse, des lapins et parfois des renards.
Le tableau de Vermeer, La Jeune Fille à la Perle, est prêté au Rijksmuseum à Amsterdam pour la rétrospective Vermeer, et ne réintégrera le Mauritshuis que le 1er avril.
Pour combler ce vide, le musée avait organisé un challenge : réinterpréter le fameux tableau, chacun à sa manière, en utilisant la photographie, le tissage, la peinture, la pâte à modeler, ou toute autre technique artistique au choix.
En deux mois, ce sont des centaines d’œuvres qui ont été envoyées et qui sont actuellement sélectionnées pour être exposées, au Mauritshuis, pendant une semaine chacune, dans un cadre numérique, du 6 février au 4 juin.
Vous pouvez retrouver toutes les propositions sur Instagram @mygirlwithapearl.
La photographe néerlandaise Caroline Sikkenk s’est également inspirée de ce tableau et son exposition Pearls of Light est à découvrir du 4 février au 1er avril à Delft, dans la Oude Kerk.
Et pour en savoir plus sur l’artiste, l’exposition Le Delft de Vermeer est à voir au Musée Prinsenhof de Delft du 10 février au 4 juin.
Marie Desrivieres
Ce deuxième volet des 10 sites néerlandais inscrits au patrimoine de l’Unesco, nous entraine cette semaine sur les traces… des Romains !
Saviez-vous qu’il y a deux mille ans, la frontière septentrionale de l’immense Empire romain traversait les Pays-Bas actuels, le long du Rhin ? Elle s’appelait : le Limes. En latin, limes signifie simplement : chemin de patrouille à la frontière.
Dès la fin du Ier siècle av. J.-C. et pendant plus de 450 ans, le Limes germanique inférieur - car tel est son nom - avait été installé afin de protéger l’Empire romain des invasives tribus germaniques. Tours de guet, routes, aqueducs et camps militaires étaient disposés le long du fleuve. Des cohortes de légionnaires et cavaliers y étaient stationnées pour empêcher les pillages des Germains dans la zone contrôlée par les Romains.
De nombreux vestiges ont été conservés, faisant du Limes le plus grand site archéologique des Pays-Bas. En 2021, cette ancienne frontières romaine a reçu le statut de patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le Limes est un site transnational dont on peut suivre la route depuis Nijmegen (Nimègue) à Katwijk aan Zee aux Pays Bas, jusqu’au massif rhénan en Allemagne. L’Empire romain au IIe siècle s’étendait quant à lui sur pas moins de 7 500 km à travers l’Europe, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord.
L’eau, comme toujours aux Pays-Bas, a joué un rôle prépondérant dans cette histoire, car ce sont les conditions naturelles des zones humides qui ont favorisé la préservation exceptionnelle du bois et d’autres vestiges organiques de l’époque, offrant un aperçu inégalé des constructions militaires et navales, de la logistique et de l’approvisionnement de l’Empire. Les férus d’Histoire apprécieront ce témoignage d’une valeur exceptionnelle.
Plus passionnant encore, ce site témoigne des innovations apportées par les ingénieurs militaires romains face aux défis posés par le paysage changeant d’un fleuve de plaine, comme en témoignent le positionnement et la conception des installations militaires et les ouvrages de gestion hydraulique. De grandes bases anciennes et de petits bastions plus tardifs sont présents, reflétant l’adaptation stratégique et le développement du génie militaire romain…
Au milieu des années 1980, les archéologues ont trouvé une énorme quantité d’objets militaires tels que des armes, du matériel et des épinglettes militaires sur Scheveningseweg près de La Haye. La couche trouvée a été découverte par hasard, à une profondeur de trois mètres. Les objets indiquent que des soldats étaient stationnés ici au début du IIIe siècle
Statues de dieux, trouvées sur la Scheveningseweg. Les figurines représentent des déesses mères. Source : Service archéologique de La Haye, P. van Oosterhout.
La visite du Limes germanique inférieur est l’occasion de découvrir un pan de l’histoire important. Voici plusieurs musées mais aussi des balades pour découvrir la vie aux Pays-Bas à l’époque romaine. Liste non exhaustive !
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- Fabienne Laroque -
Les autres sites inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco à découvrir : Waddenzee
En été, la place du Grote Markt se transforme en une grande terrasse très appréciée. Restaurants, cafés, spectacles de rue et animations en font une place incontournable. La bonne nouvelle, c’est que la fête continue aussi pendant les (longs) mois d’hiver grâce à "De Tent". Sous une tente de festival chauffée couvrant presque toute la terrasse du Grote Markt, une série d’animations et de concerts (la plupart gratuits) vous sont proposés le soir. Groovy swing, Salsa night, Winter bier festival, Junkshop discothèque et bien d’autres soirées joyeuses sont à découvrir dans l’agenda.
FL.
| A partir du 26 janvier 2023
Le Kunstmuseum ouvrira prochainement ses portes aux habitants de La Haye lors de vernissages avec transport en bus gratuit, réception, boisson, musique et programmation scénique.
Chaque quartier recevra son invitation dans la boite aux lettres et les personnes intéressées pourront s’inscrire sur le site du musée.
Dates d’ouverture en soirée par quartier :
Les dates sont susceptibles de changer, suivez l’actualité sur le site.
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