Il faut dire que ma première rencontre avec la belle Noordzee à la mi-août 2024 s’était faite avec une ou deux méduses pas très ragoûtantes. « L’eau était trop chaude (sic, elle était à 20 degrés), d’où la présence passagère de ces bestioles » m’avait-on dit ! Et effectivement, elles avaient vite disparu. Mais moi, elles m’avaient éloignée pour un moment.

Plus tard, j’ai rencontré une française originaire de Nîmes qui m’a dit : « Cela fait plusieurs années que j’habite ici, la première année, je n’y ai pas mis le doigt de pied ; la deuxième année, je me suis un peu baignée l’été, la troisième, j’ai goûté au plaisir des bains froids et maintenant, je ne m’en lasse plus, toute l’année, une à trois fois par semaine !  ».

J’ai écouté à la fois admirative et glacée (la conversation était à la fin de l’automne). Cela m’a donné quelques espoirs en mes capacités d’évolutions psychologiques. En tout cas, quand j’ai découvert la tradition du bain de mer du 1e janvier, j’ai clairement dit : ce n’est pas pour moi !

Et puis voilà, nous avons eu un bel hiver et un magnifique début de printemps. La mer - en tout cas le bord de mer - est devenue ma meilleure amie pour une balade à vélo, une séance de télétravail, ou encore une après-midi château de sable et cerf-volant en famille. J’ai aussi découvert le café Hartbeach, à l’ouest de Scheveningen, juste avant le port. Il est ouvert 365 jours par an dès 8h pour un cappuccino énergisant. Et puis, contrairement à ce que je pensais de prime abord, il n’est pas réservé aux surfeurs. Je dois dire qu’ils m’intimident un peu, tellement je ne me sens pas (encore) l’élan pour m’attaquer à cette activité sportive intense, et soi-dit en passant gentiment, qui me paraissent un peu fous, à faire du surf toute l’année, avec leur combi de cosmonaute et leur planche accrochée sur leur vélo.

Bref, c’était un mardi de mai et au fil d’une discussion avec Sylvie, notre chère présidente de l’Accueil La Haye, je (re)découvre l’existence d’une activité Longe-côte à l’Accueil. Et là, je me sentais prête ! Prête à me reconnecter à la mer.

Dès le mercredi 9h, j’ai donc rejoint le groupe des « Sea-Reines » (il fallait l’inventer ce mignon jeu de mots) pour une balade d’une heure les cuisses dans l’eau, au départ de Hartbeach. Une amie de l’école m’avait prêté une combi, mais j’aurais pu tout aussi bien en louer une directement au café. Ce n’est plus possible d’y louer de chaussons, mais pieds-nus ça s’est très bien passé, tant côté température de l’eau (13 degrés) que côté sable sous-marin (plutôt lisse).

Franchement, qu’est-ce que c’était agréable ! Qu’est-ce que c’était revigorant ! Vraiment, une révélation. Et surtout une précieuse reconnection à la mer et à mon corps.

Donc un grand MERCI à Gaëlle Montagnes, Hélène Bouffard, et Françoise Kably alias l’experte méteo, les bénévoles qui animent ce groupe du mercredi, ainsi qu’à mes nombreuses compagnes d’eau du jour !

Le samedi à 9h30, depuis HartBeach, un deuxième groupe part en randonnée de mer d’environ 2h. Il est emmené par Caroline Gauly qui tient un autre groupe WhatsApp.

Vous êtes tenté.e de vous y mettre ? Contactez ici Gaëlle ou Hélène pour le mercredi ou bien Caroline pour le samedi et elles vous accueilleront dans leur fine équipe. Et on me souffle qu’elles ne seraient pas contre un relève pour l’animation du groupe la saison prochaine.

Il est toujours possible d’aller faire du longe-côte d’autres jours en s’auto-organisant, mais prudence, n’y allez jamais seul.e, toujours au moins à deux pour se tenir les coudes en cas de surprise.

D’ailleurs, voici quelques bonnes infos sur notre mer :

(c) HartBeach live webcam

- On peut regarder la mer depuis chez soi, pour la poésie ou pour un diagnostic technique, grâce à deux webcams :celle de Scheveningen près de la jetée, et celle de Hartbeach ;

• Pour vérifier la météo marine (la température le l’eau, le vent, les marées…), toujours très important avant de partir en mer, ce site une bonne ressource
• L’écume qui devient mousse : certains l’ont observé les derniers jours, il faut éviter de se baigner quand il y en a trop, mais elle participe du cycle de l’eau. L’écume de mer est créée par les mouvements de surface de l’eau de mer, par le vent et les vagues, en particulier lorsqu’elle contient de fortes concentrations de matières organiques dissoutes. Les algues mortes, en particulier de type Phaeocystis, ne produisent pas de toxines et jouent un rôle crucial dans l’écosystème marin, contribuant à la base de la chaîne alimentaire.
• L’autophagie, c’est quoi ? C’est un mécanisme de nettoyage interne de nos cellules, et il serait stimulé par l’exposition régulière au froid. Pour en savoir plus sur la baignade en eau froide, c’est par ici.

Faustine GAUTHIER