Isabelle Huppert en Bérénice par Roméo Castelluci au Holland Festival
Lien : https://www.hollandfestival.nl/en/b...
Créé en 1947, le Holland Festival est le plus grand festival international des arts du spectacle et de la scène des Pays-Bas, et l’un des plus anciens festivals d’Europe. Il a lieu chaque année, en juin, à Amsterdam et dans ses environs, dans différents lieux, à l’intérieur comme à l’extérieur, à grande échelle ou en toute intimité, en ligne et hors ligne.
Cette année, la 78e édition du festival aura lieu du 11 au 29 juin. Dans 16 lieux à Amsterdam, ainsi qu’à Amare, à La Haye, nous présenterons un éventail d’arts du spectacle internationaux innovants. Avec le célèbre chorégraphe Trajal Harrell comme artiste associé, le festival de cette année met en lumière la danse, le mouvement, et le corps vulnérable. Nous célébrons le corps comme moyen d’expression artistique et démontrons comment il peut nous rassembler.
Au menu, de la danse, de la musique, du théâtre, de la comédie musicale et parmi cela, une pièce bien connue des francophones : Bérénice. De concert avec l’illustre Isabelle Huppert, qu’il inscrit comme synecdoque de l’art du théâtre mondial sur les rideaux de la scène, Roméo Castelluci présente une version contemporaine et expérimentale du classique Bérénice de Jean Racine. Plaçant Huppert au-devant de la scène, seule voix dans l’espace comme dans sa tragédie, la pièce nous offre un monologue tortueux dans un décor sobre, et pourtant innovant. Les costumes atmosphériques et éthérés de Iris Van Herpen viennent contrebalancer l’ascétisme ambiant imposé tant bien par ce décor que par l’histoire même de Bérénice.
L’œuvre revisitée a ouvert en février au Théâtre Jean-Claude Carrière à Montpellier, où le spectacle fut concocté, avant de prendre résidence au Théâtre de la ville de Paris en mars. La pièce a tout de suite éveillé en son publique une réaction viscérale, soulignée entre autres par le Figaro, à l’image de l’œuvre souvent clivante mais jamais ignorable de Castelluci. Venez pour Castelluci et son approche aussi captivante qu’expérimentale ; venez pour la présence d’Isabelle, tangible jusqu’au fond de la salle ; venez pour les costumes, l’ambiance, la direction artistique indéniable ; mais surtout venez forger votre propre opinion à travers celles bien bruyantes des réfractaires autant que celles des adeptes.

EXTRA LIFE au Holland Festival, avec Adèle Haenel
Lien : https://hollandfestival.nl/en/extra-life
Créé en 1947, le Holland Festival est le plus grand festival international des arts du spectacle et de la scène des Pays-Bas, et l’un des plus anciens festivals d’Europe. Il a lieu chaque année, en juin, à Amsterdam et dans ses environs, dans différents lieux, à l’intérieur comme à l’extérieur, à grande échelle ou en toute intimité, en ligne et hors ligne.
Cette année, la 78e édition du festival aura lieu du 11 au 29 juin. Dans 16 lieux à Amsterdam, ainsi qu’à Amare, à La Haye, nous présenterons un éventail d’arts du spectacle internationaux innovants. Avec le célèbre chorégraphe Trajal Harrell comme artiste associé, le festival de cette année met en lumière la danse, le mouvement, et le corps vulnérable. Nous célébrons le corps comme moyen d’expression artistique et démontrons comment il peut nous rassembler.
Le Holland Festival retrouve Gisèle Vienne pour la 4e fois, alors qu’elle nous révèle le deuxième chapitre de son diptyque dédié aux traumatismes et à l’inceste débuté en 2021 avec l’Étang. Dans Extra Life, la metteuse en scène franco-autrichienne dévoile un spectacle lourd de sens, une pièce chorégraphique continuant sa recherche sur les systèmes de perception. Elle emploie une approche multidisciplinaire usant théâtre et dance, combinée à une déconstruction des artifices théâtraux (sons et surtout la lumière, avec de nombreux lasers et effets pyrotechniques).
Sur scène, Adèle Haenel (Portrait d’une Jeune Fille en Feu, 120 Battements par Minute) et Theo Livesey en frère et sœur se retrouvent lors d’une soirée, 20 ans après qu’un drame ai brutalement déchiré le lien fusionnel qui les liait. Aujourd’hui plus âgés et libérés du système de pouvoir en place à l’époque, ils partagent, ressassent, et replacent les souvenirs et traumas associés. Accompagnés de la danseuse Katia Petrowick, ils proposent ensemble une pièce aussi touchante qu’insidieuse, à l’image de son thème.
La pièce fait écho au mouvement social douloureusement contemporain dans le monde des arts et des médias à la suite de #metoo et de ses déclinaisons. La France en particulier, sortant juste du procès Mazan ayant marqué une génération, est en train de soulever des questionnements nécessaires qu’Extra Life évoque avec une candeur tout autant qu’une douleur frappante. Sans prétention d’essentialisme, et à travers des mécanismes scéniques innovants, Vienne nous force à regarder l’empreinte de la violence, du désir, des pulsions, et du traumatisme en nous et en notre propre culture.
